Jouer short-stack

Publié le par Makkleod

Jouer short-stack

 

 

 Cet article est une traduction d’un article de Samenole du site pocketfive que vous pourrez trouver à cette adresse :

 

http://www.pocketfives.com/80BFB869-4F9C-4536-9A85-600FB9E9ADED.aspx

 

La traduction n’est surement pas à 100% fidèle et je prie aux anglophones de m’excuser pour les approximations qu’ils pourraient relever.

 

Commençons par la définition d’un short-stack : un short stack se situe environ entre 8 et 12 fois le big blind ou moins. Quand vous arrivez dans cette zone, il est temps de penser à trouver la meilleure opportunité pour aller à tapis. La clé pour survivre est de voler les blinds suffisamment de fois pour toujours partir all in dans une position avantageuse.

 

Par exemple, disons que je suis dans un tournoi avec 75 personnes restantes. Les blinds sont de 1000-2000 avec des antes de 100, et j’ai 18000 en chips. Dans ces conditions, relancer et se coucher face à une surrelance est rarement la bonne solution. Cela veut dire que si je joue un pot, je vais soit voler les blinds, soit je vais être all-in et jouer mon tournoi sur cette main.

 

Il y a quatre principaux critères dont je tiens compte dans une situation comme celle-ci. Nous allons les détailler précisement dans cet article. Ils ont chacun une importance qui peut être déterminante dans ma décision. Premièrement, quelle est ma main ? Deuxièmement, quelle est ma position? Troisièmement, est-ce que le pot a déjà été relancé? Enfin, si le pot a été relancé, par qui l’a-t-il été ?

 

Bien que le choix de la main ne soit pas toujours le facteur déterminant, il peut être vital pour survivre dans un tournoi. L’erreur la plus répandue et de loin commise par les joueurs quand ils jouent un short-stack est de se mettre all in avec Ax. Les gens sont prêt à partir all-in avec n’importe quel As (parfois même avec une relance avant eux) et infliger un bad beat à leur adversaire. Car quand vous bougez avec Ax, vous espérez que tout le monde va se coucher, parce que vous savez que si vous êtes suivi, vous allez presque toujours êtres dominé par un As avec un meilleur kicker ou une pocket pair meilleure que votre kicker, ce qui vous laisse 3 outs pour vous en sortir. La seule fois où vous serez favori avec Ax c’est quand vous obtiendrez un call de la part d’une mauvaise main comme KQs, contre laquelle vous êtes légèrement favori. C’est pourquoi je recommande de pousser avec des mains comme KQs, KQo, KJs, KJo, QJs, JTs, et toutes les petites paires avant que vous pensiez à bouger avec Ax. Le seul moment où je vous conseillerai de bouger avec Ax c’est en fin de parole et avec environ 6BB ou moins. Sinon, j’attendrai une meilleure opportunité.

 

Quand je suis short-stack, la position perd en importance dans mes choix. En effet, bien que toucher une bonne main en fin de parole est idéal, parler dans les premiers présentent aussi des avantages. Tout d’abord, il y a moins de risque que quelqu’un ait relancé le pot et soit mathématiquement obligé de suivre votre all-in. De plus, bouger en début de parole fait que votre main sera perçu comme plus forte qu’elle ne l’est. Parfois, je préférerais partir all-in en 3ème position qu’en avant-dernière (cut-off). Au cut-off, j’ai beaucoup plus de chance que le pot ait été relancé avant moi, auquel cas je dois décidé si je surrelance ce pot ou si je couche. Depuis la 3ème position un all-in pourra normalement pousser les mains de A2-AT à se coucher, donc les seules mains dont vous devrez vraiment vous inquiéter sont AK, AQ, AA, KK et QQ.

 

La situation la plus compliquée quand on est short-stack est de recevoir une bonne (pas une excellente) main avec quelqu’un qui a relancé le pot avant vous. La plupart du temps, quand quelqu’un relance, il sera trop engagé dans le coup et devra suivre votre all-in, quelles que soient les cartes qu’il détient. Evidemment si vous avez une grosse paire (99+), AK ou AQ, je vais surrelancer 100% du temps.

Mais si j’ai une main comme ATo en avant-dernière position et qu’il y a eu une relance normale avant moi ? Beaucoup de gens iront toujours à tapis quelque que soit le relanceur. En fait  dans ce cas, la situation exige d’examiner attentivement qui est le relanceur. Si un joueur tight relance de 6000 UTG+1, je me couche sans même réfléchir. Les joueurs tight ne relancent généralement pas avec moins que A9, surtout UTG+1, donc je ne vais pas risquer mon tournoi quand je suis au mieux à 50-50 et sûrement largement battu. Au contraire si un joueur loose avec un gros stack juste à ma droite raise de 6000, je le surrelance presque systématiquement. Il relance probablement avec n’importe quel As, un roi assorti, ou n’importe quelle deux cartes juste pour voler les blinds. Dans ce cas, il y a de grandes chances que je sois devant et une bien plus petite que je sois derrière.

 

Les petites paires sont également difficiles à jouer en short-stack et doivent être appréhender de la même manière que ATo dont nous avons déjà parlé. Si je reçois 55 en position intermédiaire et que personne n’a relancé avant moi, je vais bouger. Mais si il y a eu une relance avant moi, avec aucune fold equity réelle, le risque que je me retrouve face à une meilleure pocket paire est trop important pour compenser la possibilité d’être face à A3, A2, 33, 22, contre lesquels je serai largement favori.

 

Parfois quand vous jouerez short-stack, vous n’aurez pas le luxe d’avoir quelque chose qui ressemble à une main. Dans ce cas, essayez de repérer les joueurs les plus tight de la table et voler leurs blinds, surtout en fin de parole. Même si vous bougez avec une main comme 8Ts, vous avez toujours une chance de vous en sortir, quelque que soit la main que vous aurez en face. Quand vous arrivez à 5bb ou moins, il est temps de paniquer. Bougez avec des mains telles que QTo, T9s, K9o dans n’importe quelle position est obligatoire car sinon vous serez ejecté par les blinds. A ce moment de la partir, vous devez juste espérer partir all in avec des cartes vivantes (que votre n’adversaire ne détient pas) et priez pour toucher quelque chose.

 

Beaucoup de joueurs n’ont pas la patience et l’endurance pour jouer short stack pendant une longue période de temps. Ils essayent à tout prix de doubler plutôt que d’attendre la meilleure situation.

Publié dans Stratégie

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